2005

L'association " CORTSAVY SEMPRE "réagit à l'article parut dans " L'INDEPENDANT " du 08 /09/05: " ALERTE aux feux ".

Comme chaque été les incendies ravagent l'arrière-pays des zones méditerranéennes ! Dans l'Indépendant du 08/09/05, M. PY de Banyuls sur mer a donné son avis sur ce fléau.
Pour contrer ces catastrophes, il préconise de reboiser en espèces résistantes au feu et à croissance lente, telles les chênes-lièges, les micocouliers, les oliviers, les amandiers. Nous sommes entièrement d'accord, mais cette solution n'est valable que pour les Albères.
Il faut savoir que dans le Haut -Vallespir les belles forets étagées de chênes verts, de châtaigniers, de frênes et de hêtres, sont remplacées par des pinèdes sans respecter la topographie des lieux et sans prévoir des points d'eau de proximités.
Le risque d'incendie est réel, aggravé par la désertification importante de la moyenne montagne.
Privilégier en sylviculture une seule essence, c'est a long terme favoriser l'appauvrissement des sols la disparition du sous-bois et de la foret à arbres à feuilles caduques donc de la disparition de notre patrimoine naturel.
Depuis plusieurs années l'Association Cortsavy Sempre a alerté les pouvoirs locaux, mais en vain. Pourtant, " Sauver la foret méditerranéenne " serait réhabiliter un savoir-faire et revitaliser l'arrière-pays qui en a bien besoin. Hormis quelques irréductibles, qui s'intéressent encore au Haut -Vallespir ??????

A l'attention de Gérard Marty
France Bleue Roussillon - 17 juin 2005

 

2003

Tous les étés, des incendies se déclarent dans les massifs boisés du sud de la France ; cet été notre département n’échappe pas à cette réalité : après les Aspres, c’est le secteur de Fontpédrouse qui a été touché (voir Indépendant des 21 et 22 juillet 2003) : 200 hectares de bois sont partis en fumée malgré les prouesses des courageux sapeurs-pompiers et les rotations des engins aériens s’approvisionnant à l’étang de Matemale.
Ce qui vient d’arriver dans ces zones inquiète bon nombre d’habitants du Vallespir : les craintes se justifient : même topographie, même végétation, même désertification laissant la nature en semi-abandon.
Le Vallespir qui s’étage de la moyenne vallée du Tech aux cimes du Canigou comporte une grande diversité d’arbres : micocouliers, chênes-verts, chênes-lièges, châtaigniers, chênes, hêtres, pins et sapins, font le charme de cette contrée. Mais pour combien de temps encore ? , puisque après chaque coupe, les feuillus sont systématiquement remplacés par des résineux. A ce rythme c’est la mort annoncée de la forêt méditerranéenne ; il y a de quoi se faire du souci !
Or, les hêtres, les chênes, s’accommodent bien au climat jusqu’à 1400 m d’altitude. Pourquoi faut-il leur substituer des mélèzes, des pins ou autres sapins ? . D’autant plus que la couverture en arbres à feuilles caduques, outre la subsistance qu’elle apporte à la faune, crée un riche et agréable sous-bois qui freine la propagation des incendies.
Si l’on se réfère à la carte des risques naturels des P.O, ( Indépendant du 04/12/02), on s’aperçoit que les risques d’incendie sont majeurs de Cerbère à Corsavy. Cependant on ne cesse de reboiser en résineux. ! Ce programme tout résineux, imposé, ne nous satisfait pas. Si leurs grumes sont aisément commercialisables, il faut savoir qu’une plantation de résineux devient durant, 25 à 30 ans, un secteur impénétrable d’arbres serrés, enchevêtrés,déchiquetés.
On coupe les châtaigniers, on tue leurs racines à grands renforts de produits chimiques, on massacre ces arbres qui se régénèrent pourtant naturellement pour introduire les pins qui se couvrent de chenilles processionnaires. On détruit ainsi notre environnement, on élimine la diversité des espèces, on appauvrit les sols et on aggrave ainsi les risques d’incendie sans prévoir aux abords même de ces nouvelles plantations des systèmes de sécurité de proximité permettant de combattre rapidement les départs de feux
Sur le territoire de Corsavy, on dénombre de nombreuses plantations de résineux : au Pla de Comas, à la Souque, à Batère, à Gouzac ; on déplore qu’aucun point d’eau, aucune retenue n’ait été aménagés.
Il serait facile de les réaliser puisque les cours d’eaux torrentiels du lieu : le Riuferrer, la Riberette, charrient régulièrement plusieurs m³ d’eau.
Il y a quelques années, un feu s’est déclaré sur le versant Est de la Devèze ; il a brûlé pendant quelques jours ; ce sont les bombardiers d’eau qui l’ont contenu ; or, ces lieux sont accessibles par piste aménagée ; l’eau y est abondante. Le feu aurait pu être rapidement maîtrisé à moindres frais s’il y avait eu un bassin de rétention près de la « Baraque »
Quand on voit, en Provence, les ravages causés par le feu, on a le souffle coupé, et on frémit à l’idée que cela peut nous arriver. Il faut donc se préparer à une telle éventualité. Les aménagements nécessaires entraîneront, certes, des dépenses supplémentaires, mais cependant fort minimes au regard de l’évaluation des ravages causés par les sinistres. Il faut savoir que la nouvelle loi d’orientation forestière votée les 25 et 26 juin 2001 prévoit la rémunération à leur coût des missions d’intérêt général confié à l’O.N.F. Dont acte.
C’est pourquoi nous informons nos concitoyens de cette situation et surtout alertons nos élus pour qu’ils réagissent rapidement dans le respect de notre patrimoine forestier, dans l’intérêt et la sécurité du peuple qui leur a donné le pouvoir

le 01 février 2007

objet : prévention des incendies

Monsieur le Président du Conseil Général des Pyrénées Orientales

                                               Monsieur le Président

Nous avons le regret de constater que les incendies ont lieu en Haut-Vallespir, même en saison hivernale, puisque les pompiers sont intervenus récemment à St Laurent de Cerdans. Nous sommes d’autant plus inquiets que les résineux constituent 50% des plantations comme le précise M. MARTIN, responsable de l’ONF du département.
Sur le territoire allant de la chapelle St Guillem ( Le Tech) au col de Paloumère ( La Bastide/Velmanya), aucune réserve d’eau n’a été prévue. Certes les Canadairs et les hélicoptères peuvent nous secourir, pour autant que les conditions atmosphériques et climatiques le permettent.
D’autre part, nous nous étonnons que la commune de Corsavy qui s’était engagée en 1995 ( voir registre des délibérations du conseil municipal page 65) à effectuer au hameau de Léca une retenue sur le Riuferrer de manière à pouvoir alimenter directement le camion des pompiers. Malheureusement cette réalisation n’a jamais eu lieu.
En ces temps de sécheresse importante, nous ne comprenons pas que des barrages ne soit pas envisagées dans les secteurs où des ruisseaux ne tarissent jamais : Cortal Triadou, mines de Batère, Minerots.

Veuillez croire, Monsieur le Président du Conseil General, à l’expression de notre profonde considération

 

                                               A Corsavy le 1 février 2007

Le Président