1845

Les héritiers de Michel Gource et de Marie Noell vendent à Thérèse Vidalet, veuve de François Delclos
1. la moitié indivise d’une maison d’habitation confrontant Damien Garcias, Jean Maillart, Jean Deit-Vilar
2. et une parcelle de terre dite Feixe

     

    Aménagements

  1. La construction de la route
  2. La place publique
  3. L'école
  4. Les seigneurs de Corsavy
  5. La tour
  6. L'église et la Fabrique
  7. Le cimetière
  8. La Poste
  9. Chemin de fer

    La construction de la route
    En 1838 le projet d’ouverture d’un chemin de grande communication entre Coustouges et les mines de Batère, se trouve confronté à la circulaire ministérielle du 25/2/1819 qui défend l’autorisation de construire de nouvelles routes sur la frontière sans l’autorisation du ministre. Cette route serait sans issue dans les montagnes au-delà de ces deux points. Elle ne toucherait aucun point militaire important, et ne saurait être une voie favorable aux transports de matériel par l’ennemi. L’établissement de la défense ne se trouverait pas gravement compromis par son établissement. La décision favorable du ministre intervient en 1839
    Cette route provoque l’opposition de propriétaires et de maîtres de forge d’Arles qui demandent le changement de direction, en 1842 en passant par la montagne de la Mate et le Pla de l’Arque, en abandonnant le village de Corsavy, et en 1849 en passant par Montbolo, Taulis, St Marsal et Labastide. Chaque fois le Préfet oppose son refus
    En 1842 le conseil municipal de Corsavy propose de partir du coll de Llancia puis, par le bac d’en Serre et la châtaigneraie du mas d’en Tiburcy en longeant le chemin qui conduit à cette métairie jusqu’à Arles au lieu de passer par le revers méridional de la montagne, c’est à dire las Balmas, et les vignobles de Corsavy et d’Arles. Finalement c’est le revers méridional, le plus propice qui est retenu
    En 1846 le chemin de grande communication est terminé, excepté les 2 extrémités, du côté d’Arles et du côté de Corsavy, qui seront achevées en 1849.avec du côté Corsavy, le comblement du ravin dit del Grau,
    Il semble que le prolongement vers Batère soit abandonné
    En 1860, les travaux reprennent entre la place publique et Calaris. La grande difficulté provient du franchissement du ravin dit de l’Oratori devant la mairie actuelle. Pour adoucir la pente de la rue une grande quantité de terre est amenée devant la maison Deit. « en face de notre porte d’entrée » écrit-t-il. Puis c’est le comblement du ravin, mais le nouveau chemin a une hauteur de plus de 2 mètres, et les habitants de la partie inférieure du village s’en trouvent gênés. « pour aller à la fontaine on est obligé de faire un long détour ».. Il est donc décidé, en 1866, de construire une rampe vers la maison Bonel, tournant un peu vers la maison Llanes et Perpigna et venant aboutir à l’aqueduc de la route. La rampe est terminée en mars 1867. Du côté de Calaris, M. Vilanova déplore « Pour faire la nouvelle route, l’entrepreneur a changé complètement l’état des lieux ; il l’a éloignée. de mes locaux d’exploitation, et l’a trop exhaussée sans nécessité de manière à former une longue excavation dangereuse entre la route et mes locaux dans lesquels les charrettes ne peuvent plus arriver, de telle sorte que je ne puis plus engranger mes récoltes ni remiser le matériel de mon exploitation, ni même arriver à pied facilement chez moi. ». Quant à la fontaine « il a d’abord encastré l’auge de la fontaine dans un enfoncement fermé de 3 côtés de sorte qu’on ne peut plus y abreuver les bestiaux et que les habitants ne peuvent plus boire commodément. »
    En 1869, a lieu l’adjudication pour le chemin jusqu’au pount d’en Clot, et en 1872 celle du pount d’en Clot jusqu’au col de la Descargue

    La place publique
    Après la démolition de la maison Janotet, le conseil municipal achète à Jacques Barboteu, en 1900 un terrain pour être affecté à l’établissement d’une place publique. Ce terrain est nécessaire à la commune pour recevoir les déblais provenant du groupe scolaire

    L’école
    On peut noter que déjà en 1791, la commune avait un maître d’école, appelé en 1793 régent d’école. En 1801, le Maire, Marcé, écrit au citoyen Sous-préfet : « Je dois vous dire qu’il n’y a dans cette commune aucune maison d’instruction. Le citoyen Joseph Bonabosch, officier de santé, s’occupe seulement à l’enseignement de 8 à 9 enfants à l’invitation des pères et mères et le nombre des élèves pourrait se porter à 30 ou 40. La nature de l’instruction consiste à la lecture et à l’écriture et aux quatre règles d’arithmétique et à enseigner le catéchisme sur la religion catholique. Un instituteur serait tellement nécessaire dans cette commune qu’il y a aujourd’hui très peu de personnes en état de gérer les affaires municipales. Et comme c’est un endroit de commerce en mines et en fer, il conviendrait que les jeunes gens fussent instruits dans cette partie; il serait temps, au moins dans cette commune, que l’ignorance en fut déterrée. »
    Plusieurs tentatives pour acheter un terrain ou pour acheter une maison nécessaire pour faire une maison d’école ont échoué. Aussi la municipalité loue-t-elle des locaux qui font office de salles de classe
    En 1873, le conseil municipal estime qu’il y a urgence à faire l’acquisition d’un local pour maison d’école. L’achat n’ayant pas lieu, la municipalité continue de louer pour la maison d’école de garçons et la maison d’école de filles, et ceci jusqu’en 1904. Nous savons que la classe des files dirigée par des sœurs était située au 2ième étage de l’actuelle maison Charras ; nous n’avons pas d’information sur celle des garçons
    En 1880, un projet de construction d’une maison d’école pour les garçons et les filles avec salle de mairie est décidé. Le choix du terrain retenu sur le terrain de l’actuel parking est estimé insuffisant par l’Inspecteur d’Académie
    En 1894, le choix du terrain se porte en amont du village sur le côté droit du chemin de grande communication n°3 de Coustouges à Batère. Il est acheté en 1899. L’entrepreneur est Antoine Ricard, de Boulou
    En 1900 les travaux commencent et les ennuis aussi, car il faut rétablir le mur éboulé et réparer la lézarde du mur de la maison Fite, désastres causés par une trombe d’eau, et du fait du déblaiement opéré pour la construction du groupe scolaire
    Martin Paillisser, conseiller municipal, est nommé régisseur des travaux à exécuter consistant à l’enlèvement des déblais
    Les ouvriers employés à l’enlèvement des déblais d’éboulements et la construction d’un aqueduc sont du village, notamment : Hippolyte Payrou, Jean Courdomy, Louis Borrallo maçon, Jacques Cassou, Marguerite Borrallo, Emile Bonel, Mathieu Ouillou, Sauveur Coderch, , Barnèdes maréchal-ferrant
    En 1904, on agrandit les cours de récréation et on construit un perré maçonné.
    La fin des travaux et la réception officielle a lieu le 29 décembre 1904
    Cette école accueillera les enfants jusqu’en 1975 ; la classe du village sera ensuite incluse dans les bâtiments des Chantevents.
    Actuellement, il n’y a plus de classe ; les enfants de Corsavy sont officiellement inscrits au groupe scolaire d’Arles

    Les seigneurs de Corsavy
    Raymond de CORSAVY décédé en 1194, est seigneur de Corsavy, Labastide et Boule d’Amont,
    Sa fille Ermesande épouse Raymond de Ternes , l’un des plus puissants seigneurs du Narbonnais, célèbre par la défense qu’il fit dans son château contre les troupes de Simon de Mont fort en 1210, . A sa mort, Ermesande épouse Bernard-Hugues de Serralongue
    Leur fils Raymond de Serralongue hérite de la baronnie de Corsavy et de Labastide
    La seigneurie de Corsavy appartient en 1335 à la reine Yolande épouse du roi Jean 1er d’Aragon
    Pierre de ROCAFORT, est nommé en 1390 châtelain du château de Corsavy par le roi Jean 1er d’Aragon
    La famille Rocafort,.est fidèle à la maison d’Aragon ; leurs biens sont confisqués en 1477 par Louis XI.
    Le seigneur de Rocafort est le dernier à occuper le château de Corsavy...
    Dès 1509, le dit château était déjà signalé en ruine, en raison de la suppression des corvées imposées aux habitants de cette communauté qui devaient en assurer l’entretien
    De cet édifice considérable, il ne reste que quelques gros blocs de pierre n’ayant pu être manipulés. Tout le reste servit de carrière aux habitants pour construire leurs maisons aux alentours. Seule subsiste encore la grande citerne qui alimentait en eau les dépendances féodales

    A un quart d’heure au sud-est de Corsavy, on trouve les vestiges d’un autre château sans doute plus ancien. Il a été appelé pendant longtemps < Lo Castell Vell » ». Actuellement à cet emplacement s’élève Can Gallart

    La tour
    La tour à signaux destinée à la défense du château seigneurial, ronde, de 2,50 mètres de diamètre intérieur, comporte deux niveaux couverts chacun par une voûte...Cette tour communiquait avec la tour de Batère qui domine la plaine du Roussillon et aussi avec la tour de Cabrenç dont la seigneurie fut longtemps apparentée à celle de Corsavy.

    L’église et la Fabrique
    L’ancienne église de Corsavy
    En 993, Bérenger, évêque d’Elne, consacre une chapelle à « Sancti Martini, in villa Rivo Ferrario. » En 1001, il donne cette chapelle, dédiée à Saint Martin, à l’.abbé d’Arles,. Elle est consacrée en 1158 par l’ évêque d’Elne. Au début du XVIIième siècle pour des raisons de sécurité, ou pour toute autre raison que nous ignorons, les habitants de Corsavy avaient quitté cette partie du territoire, jadis si vivante, pour aller se fixer autour des ruines du château féodal.. D’après une vieille tradition orale, le culte ne fut plus célébré dans cette église depuis un crime odieux perpétré dans l’intérieur du sanctuaire, sur la personne du curé.

    La seigneurie de Corsavy, ne voulant pas se soumettre au monastère d’Arles, fit construire, elle aussi, sa propre chapelle dans l’enceinte du château féodal, qu’elle dédia à Saint-Jacques. En 1428, un violent tremblement de terre, connu sous le nom de séisme catalan de la chandeleur, fit crouler la chapelle Saint-Jacques. L’église fut alors reconstruite et devint l’église paroissiale dédiée à St Martin
    Au 18° siècle, l’église fut ravagée par un incendie. Elle fut reconstruite, en 1775,. date gravée sur le linteau du frontispice.. Une partie des frais fut comblée par la vente de quelques terres possédées par le conseil de fabrique, notamment la vieille église. La vieille famille Vilanova fournit tous les bois nécessaires à la construction de la charpente.

    En 1807 la Fabrique de Corsavy, qui gérait les biens de l’Eglise, possédait des biens, dont le Château qui devint communal en 1873 par suite d’un échange de biens établi entre la Fabrique et la commune

    Le cimetière
    En 1832, la municipalité, considérant que le cimetière de la commune de Corsavy se trouve placé au centre du village, contigu à l’église et touchant à des maisons habitées, qu’il est d’une étendue très rétrécie décide donc de transporter le cimetière à la distance voulue par la loi. Mais ce n’est qu’en 1867, que la municipalité achète un terrain à Vilanova. En 1869 la chapelle est achevée, et le nouveau cimetière en service
    Le vieux cimetière devenu propriété de la Fabrique en 1873, a été repris par l’Etat en exécution de l’article 5 de la loi du 9 décembre 1905. Mis aux enchères en 1911, il a été acquis par la commune de Corsavy

    La Poste

    En 1882 la distribution du courrier se fait dans le village vers les 8 heures du matin. La municipalité demande, pour l’intérêt du commerce local, que le facteur rural qui dessert la commune, fit une deuxième levée de la boite aux lettres après 11 heures du matin.
    En 1902, création d’un établissement de facteur-receveur dans la commune de Corsavy, chez Rustuyet, (le Noc) puis chez Coll ( près de Deit). Puis vers 1970 à l’école. En 2005, fermeture., l’agence est à la mairie

 

Chemin de fer

1879
Délibérations municipales (mairie de Corsavy)

Le projet de chemin de fer entre Arles et Elne est soumis à l’enquête
Vu l’importance de cette ligne au point de vue de l’exportation des minerais de Batère, vu la nécessité de se rapprocher du port de Port-Vendres tant pour l’exportation des fers et minerais, plâtre, talc, bois merrains que pour l’importation des charbons de Corse et d’Italie qui seront dans un proche avenir à concourir à l’alimentation des hauts-fourneaux qui se construiront dans la vallée d’Arles dès que cette ligne sera ouverte,
Le conseil municipal approuve le projet de chemin de fer d’Elne à Arles sur Tech

1 Z 159
régie municipale de distribution d’énergie électrique

membres 1936 :
Jacques Vilalongue, Charles Saquer, Jacques Peytavi, Jean Soler, Jacques Llosa

 
Monument aux Morts de la Commune de CORSAVY, situé à l'entrée du village, devant l'église
Inscription "Aux glorieux morts. La commune de CORSAVY reconnaissante."


ARQUER Joseph,
BARBOTEU Joseph,
BERDAGUER Abdon,
CANTEINS Jean,
CASSO Joseph
CODERCH Jean
COSTE Mathieu
COUDINE Joseph
COURDOMY Henri
COURDOMY Joseph
COURDOMY Jacques
FAIG Jean
FITE Joseph
FITE Pierre
FITE Jean,
GRANDO Jean
GUISSET Michel
NOU Bonaventure
PAYROU Joseph
PAYROU Paul
PLANES Michel
RAMON Joseph
ROMEU André
ROMEU Pierre
ROMEU Michel
SUGNER Henri
TOUDINE Joseph

1909

Dépenses
Crédits à Jean Courdomy pour le transport à Perpignan des 2 enfants Romeu abandonnés à la porte de la mairie par leur oncle Michel Romeu

1919
subvention pour monuments aux morts : 200 francs