BILAN de nos activités d’août 2003 à décembre 2004
Ce bilan est le deuxième bilan des actions de l’Association Cortsavy Sempre
Cette année nous avons travaillé de façon méthodique puisque tous les mois nous nous sommes réunis pour faire le point de nos démarches et envisager la suite. Au total 8 réunions plus 3 concernant la THT

Alors quelles ont été nos activités ?

Fidèles à nos objectifs nous nous sommes d’abord intéressés à la réhabilitation des chemins ruraux en vue de parcours de proximité


D’abord la piste du Faitg

C’est une situation un peu complexe : elle conduit au domaine public ( ONF) en traversant des propriétés privées, ainsi qu’un secteur public ( chemin de Léca. Cette route a été entièrement financée et aménagée par les Eaux et Forêts, qui avait suivi d’abord le CR de Léca à Can Robert, puis traversait des propriétés privées pour accéder à nouveau au domaine public. Des accords verbaux tacites permettaient aux riverains et au public d’y circuler. Cette situation perdurait de 1950 à nos jours.
L’actuel locataire de La Tourre den Glas, bien conseillé ou mal renseigné, a décidé unilatéralement d’interrompre la circulation en entravant la piste par des dépôts de matériaux sur les lieux de doublement et en installant une « barricade-barrière » au niveau du mas. Lui seul lève cette barrière après des intimidations musclées. Ni les pouvoirs locaux, ni la gendarmerie d’Arles-sur-Tech n’ont pu rétablir une situation normale.
Nous avons réagi auprès de l’ONF, de la mairie de Corsavy et de la sous-préfecture pour trouver une solution équitable découlant d’une réunion faite sous l’égide de la municipalité de Corsavy. Seule l’ONF a accepté cette proposition. C’était en 2002.
Les agressions se sont multipliées ; l’agresseur devenu plus virulent menaçait les usagers en brandissant arme à feu ou arme blanche. Nous avons une nouvelle fois alerté la Sous-préfecture et la mairie de Corsavy en insistant sur l’insécurité qui régnait sur les lieux et sur les risques encourus par les promeneurs.
Nous avons même transmis un article de presse à l’Indépendant présentant de façon comique la situation : ce texte n’a jamais été publié. Quoiqu’il en soit, depuis, la situation s’est normalisée : aucune nouvelle agression ne nous a été signalée.
Cette situation ne nous satisfait qu’à demi car aucune solution n’a été prise officiellement. Nous souhaiterions qu’un statut soit clairement défini pour ce chemin.
Si l’ONF disparaissait, nous serions privés des randonnées au Faig.
Nous allons donc œuvrer en 2005 dans ce sens pour établir ce statut.

 

 

Le chemin de Madeloc

Ce chemin n’aurait pas du poser de problèmes puisque c’est l’ancien chemin rural public reliant Corsavy à Montferrer qui figure sur de nombreux documents. Il est inaliénable compte tenu de l’article L 16 13 du code rural.
Pourtant l’actuel riverain devenu émule du locataire de la Tourre d’en Glas avait édifié une barrière hétéroclite empêchant la circulation et plus grave encore il avait menacé de mort un de nos adhérents.
A la suite de cette menace verbale nous avons alerté la mairie de Corsavy et avons envoyé une lettre au propriétaire du fonds pour lui rappeler la nature du chemin et son aliénation. ( juillet 2004)
Pas de réponse ni de la mairie, ni du propriétaire.
Nous avons sollicité une réunion à la mairie avec les responsables locaux qui a eu lieu.
Bien que niant la nature du chemin public rural Monsieur le maire s’est proposé de solliciter les conseils du notaire de Prats de Mollo…
Quoiqu’il en soit la barrière a été levée par les employés municipaux dirigés par M. Berrier.
On peut donc circuler sur ce chemin sur le tronçon situé sur la commune de Corsavy.
Une nouvelle évidence apparaît : la nécessité de travailler de concert avec les associations analogues à la notre constituées dans les villages limitrophes.

 

 

Le chemin de la Forge

La situation est encore différente : il s’agit d’un chemin rural reliant Corsavy à St Marsal par le Palet de Roland, mais bifurquant vers la forge après la traversée du Riuferrer par une passerelle.
Or cette passerelle n’existe plus depuis 5 ans.
Cette évidence est même mentionnée sur le guide des randonneurs éditée par Arles, Corsavy et Montferrer. Sa destruction très officielle est une des conséquences de la sécurité due aux promeneurs.
Monsieur Puig responsable local de la Ronde Pyrénéenne nous a assuré que cette passerelle serait refaite lorsque le chemin de Corsavy à St Marsal serait réhabilité c’est à dire dans 3 à 5 ans.
Pour l’instant on devait se contenter de traverser le domaine privé.
Cette solution ne nous satisfait pas.
Nos démarches auprès du Conseil Général nous ont appris que si la passerelle avait c’est qu’elle ne correspondait plus aux normes de sécurité. Il fallait soit la restaurer, soit la détruire et la reconstruire … La décision de la détruire a été prise sans respecter la suite du programme. Le remède est pire que le mal car venant de Corsavy on dévale la forêt et il ne reste plus qu’à plonger dans le Riuferrer tumultueux à cet endroit.
Nous allons essayer de renouer les contacts afin d’obtenir la construction d’une passerelle au plus vite.
Si besoin était nous aurions la possibilité d’utiliser la loi Stratae.

 

 

Le Casteil

C’est une parcelle communale enclavée.
Par négligence, par insouciance la commune de Corsavy se trouve dans une situation extraordinaire qui implique des contraintes : l’autorisation d’emprunter les passages privés à travers les maisons attenantes pour accéder au Casteil puisque aucun chemin extérieur n’est accessible.
Nous avons maintes fois relevé ce fait et insisté sur les risques d’insécurité découlant de cette situation.
Actuellement une opportunité se présente : la vente de la maison dite Can Mouragues ( parcelle B 55) sur laquelle se trouvait le chemin rural ( délibération du conseil municipal de Corsavy décembre 1946. La commune nous a assuré qu’une solution serait trouvée. Donc acte.

 

Deuxième objectif : défense de l’environnement
1. La forêt

Notre forêt constituée de nombreuses espèces à feuilles caduques est systématiquement remplacée par des conifères ; cette situation nous paraît dangereuse et réductrice. Dès 2002 nous avions contacté l’ONF et les politiques locaux : conseiller général et député pour que ce massacre cesse.
L’ONF était d’accord pour informer la population et débattre. Une salle était proposée par le Conseiller Général afin de regrouper un auditoire conséquent.
Nous avons été dépités de constater par presse interposée que M. le député développait cette action sur la forêt des Albères, nous oubliant au passage, que nous lui avions suggéré cette démarche en novembre 2001. Le 19 novembre 2004 M. le Député a organisé une « rencontre citoyenne » à Corsavy à 9 heures du matin. Nous avons profité de cette présence pour lui rappeler nos doléances.
Il en a pris acte, mais cette fois nous demeurons vigilants.
2. Patrimoine bâti

- La restauration de la statuette polychrome de St Martin a été faite suite à notre intervention et grâce aux dons et aux travaux de la famille Berrier ( août 2004)
- Les parapets en granit qui bordent nos routes de montagne appartiennent à notre patrimoine collectif. Nous avons obtenu de la DDE leur restauration sur des tronçons de la D 43 au niveau de la Creu de la Fargue et des Roques de Can Double
- Une barrière de sécurité en bois a été apposée au niveau du correc du Puig sur la D 43
- La tour de Batère dont la restauration avait été prise en compte suite à nos démarches en 2003 n’a pas été encore restaurée. Cependant les travaux débuteront au cours de l’année 2005 : retard du au manque de finance dans las caisses du département
3. Espace naturel

a. Local : décharges sauvages
- au niveau des Pradets sur le chemin de la Forge ; nous nous sommes insurgés auprès de la personne responsable du dépôt de bouteilles qui entrave le passage et présente un danger réel
- le dépotoir au niveau de las Balmes est inadmissible
Ces deux actes d’incivisme ne peuvent être tolérés ni pris en charge par les pouvoirs publics

b. National
Dès mars 2004 l’Association est engagée dans le combat « Non à la THT ». Nous avons contacté le Collectif « Non à la THT » ainsi que l’Association dirigée par M. Spira. Nous avons alerté la Mairie de Corsavy, leur demandant quelle était leur attitude par rapport à une nouvelle implantation. Notre démarche a été considérée comme saugrenue et inopportune …
En aout 2004 lorsque l’affaire a éclaté, nous avons été contactés par le collectif « Non à la THT » quelques jours avant la première rencontre de Montferrer ( cf serment de Montferrer)
Nous avons adhéré au Collectif donc notre Association devait être représentée au bureau de cette Fédération : M. Coste Roland a été désigné par notre bureau comme le représentant de notre association au sein du Collectif « Non à la THT »
Lorsque la délégation locale de Corsavy s’est créée notre association a été représentée par Caroline Comes
Donc par l’intermédiaire de Caroline et de Roland notre Association a été présente à toutes les actions
D’autre part l’Association « Cortsavy Sempre » a agi indépendamment par des manifestations à Montferrer, à Prades, à Céret, à Arles ( 2 fois), sans oublier « les journées d’Arles » qui ont fait comprendre à la population l’importance des actions, et aux décideurs, l’importance du mécontentement.
Nous sommes intervenus auprès des responsables politiques nationaux, auprès des associations de défense de l’environnement montrant par la même que nous sommes prêts à nous défendre. Nous restons combatifs et nous pensons que s’il devait y avoir une négociation entre RTE et le collectif « Non à la THT » nous devons exiger l’enfouissement des lignes. C’est le prix à payer pour les profiteurs.