Retable de l'église de Léca

En 1742, Florentine Lacoma, veuve de Pere Barboteu, batllesa de Léca, a donné 3 doubles 1/2 vella valeur de 33 réals de plata chacune à Jacinto Cavall, escoltor de San Llaurens, per pagar del retaule que ha fet a l'iglesi de Léca.

Eglise (1803-1901)

A.D. 2 Op 1125; 4 V 21; 5 V 5

10 thermidor An 12
Liste de 3 sujets pour la marguillerie de St Martin de la commune de Corsavy présentés par le desservant Joseph Planes, prêtre :
Sauveur Marcé, Joseph Batlle, Jean Sala

1810
2 membres du conseil de fabrique sont nommés par le Préfet

1831
Conseil de Fabrique
Le Maire, Jean Deit-Vilar, propose 2 candidats : Jean Tixador et Martin Janotet
L’évêque nomme 3 membres : Pierre Vilanova , Joseph Fort et Joseph Perpigna

1832
Le Préfet autorise le mandatement de 750 francs pour la construction d’un presbytère

1834
Délibération du conseil municipal
Maire Tixador
M. le Maire a proposé au conseil l’achat de la maison du sieur Joseph Figuères, demeurant à Montferrer, confrontant au nord et à l’est avec l’église, au sud avec le cimetière et Eloy de Finestret, à l’ouest avec Jean Tixador et la rue de l’église, pour en faire une maison presbytorale et une mairie.
Prix d’achat : 3420 francs
La moitié du prix d’achat ( 1700) ayant été offert par quelques propriétaires, le Conseil Municipal appelle la sollicitude de M. le Préfet pour faire obtenir du gouvernement l’autre moitié

1837
Construction du maître -autel

Conseil de Fabrique
Monsieur Lacase, desservant, Deit-Vilar, trésorier, Paul Parayre, secrétaire, Jean Tixador, maire, Joseph Perpigna, André Fondecave, Martin Deit

Janvier
Lettre à la reine par les responsables de la fabrique
Les Marguilliers de l’Eglise paroissiale de la Commune de Corsavy, arrondissement de Céret, Canton d’Arles, Département des Pyrénées-Orientales
A Son Altesse Royale Madame Marie-Amélie, Reine des Français
Madame,
Les Sous-signés, Marguilliers, vos très fidèles sujets et très humbles Serviteurs, ainsi que de leur bien-aimé, votre Auguste Epoux, le Roi, désirent depuis longtemps pouvoir ériger dans leur Eglise, un modeste Maître-Autel dont elle nécessite.
Munis de la somme de mille francs, ils croyaient avoir atteint leur but, lorsque l’homme de l’art, auquel ils ont voulu offrir cette entreprise, les a déçus de leur espérance et les a comme paralisés, leur disant que, pour un tel monument , il leur fallait la somme de trois mille deux cent francs.
Cette fatale décision, l’extrême pauvreté de leur Eglise, le peu d’aisance des habitants de la Commune, les avertissent avec peine de renoncer à un si honorable projet, si une main puissante et bienfaitrice ne supplée à leur Faiblesse en les aidant de quelque secours.
Persuadés, Madame, de votre zèle et de votre Grand amour à contribuer en le monde, à la gloire de Celui qui, par sa protection toute Divine, nous a préservés tous, naguère encore, d’un Deuil public, en Détournant d’une main Invisible, les traits que des lâches et des assassins dirigeaient sur notre Cher Monarque, votre digne et Royal époux, quoiqu’éloignés par la distance des lieux, Ils osent, Madame, se transporter en esprit auprès de votre Altesse Royale, pour lui faire part de leurs ardents désirs.
Ce n’est pas en vain qu’ils espèrent, et qu’ils se flattent, croyant déjà voir l’Autel achevé et couronné par votre bienfaisance, de pouvoir dire, en le montrant, non seulement à ceux qui vivent, mais encore à la postérité la plus reculée, Voilà le Gage Immortel de notre Illustre et commune mère, la Reine des Français.
Les Sous-signés, vos très humbles serviteurs, s’honorent, Madame, de pouvoir offrir leur amour et leurs respects à votre Altesse Royale, et l’assurer du sincère dévouement qu’ils auront à jamais pour Sa Majesté le Roi, votre époux, et pour toute votre Auguste Famille.
Perpigna Parayre Lacase curé
M secrétaire Deit Martin
Fondecave Jean Deit Vilar trésorier

Je reconnais la demande ci-dessus mentionnée comme très fondée
Janvier 1837 Le Maire Tixador


6 août
Desservant Lacase
La fabrique possède 1703, 85 francs

13 août
refus de la commune de contribuer au paiement du maître-autel


1838
le 5 juillet
Demande de secours pour la construction du maître-autel de l’église
Refus du garde des seaux, ministre de la justice et des cultes

1872

Conseil de fabrique
Le Maire Jules Deit propose : Abdon Oms et Emmanuel Berdaguer

Réparations au presbytère
Maire Jules Deit

Devis des réparations 409,85 francs
Jacques Sala, maître maçon
Martin Paillisser, menuisier

1876
L’ancien presbytère a été vendu à Jean Anglade qui en a fait vente à Jean Fondecave et à Joseph Batlle. Cependant il n’y a nul local autre pour loger le curé. Mais les acquéreurs ne veulent, ni le vendre, ni l’affermer

1878
Délibération du conseil municipal (mairie de Corsavy)

Le presbytère a besoin de réparations urgentes. Une partie de la toiture est en fort mauvais état, l’eau coule à l’intérieur et cette humidité a fait tomber un plafond. Le devis se monte à 327,35 francs

1881
Délibération du conseil municipal (mairie de Corsavy)
Maire Jules Deit

L’église a une porte qui donne accès à l’ancien cimetière devenu, par suite d’entente avec la commune, propriété de la Fabrique et transformé en jardin d’agrément à l’usage du curé desservant. Ce terrain ayant déjà une communication directe avec le presbytère, le maire croit qu’il est plus prudent de faire fermer cette porte devenue aujourd’hui inutile.
En outre, il y a environ 10 à 12 ans, le conseil de Fabrique fit pratiquer une porte de communication de la sacristie au presbytère attenant à l’église. M. le Maire croit que cette ouverture n’est pas indispensable et qu’il est urgent de la fermer

M. Casimir Sala et Constant Delclos proposent au conseil municipal de prier M. le Maire de prendre un arrêté pour interdire les processions dans tout le territoire de la commune. La majorité du conseil municipal est d’accord pour que les processions soient interdites

14 juin
Le commissaire de police à M. le Préfet : « la porte de la sacristie est située près du maître-autel au fond de l’église et à droite ; elle n’est jamais fermée à clef ; en poussant cette porte on se trouve presque immédiatement dans la chambre du curé, qui est juste en face la porte.
La 2ième porte se situe à gauche au fond de l’église. Elle donne accès dans un jardin du curé.
Les 2 portes étant fermées, la maison du curé serait indépendante de l’église dont le service ne souffrirait nullement »

1882
Délibération du conseil municipal (mairie de Corsavy)

L’abbé Calvet a démoli un mur établi pour intercepter toute communication entre l’église et le presbytère. Il faut qu’il rétablisse le mur

1884 Réparations à faire au toit de l’église de Léca
Devis
521 francs

1886
curé : abbé Joffre
maire : Berdaguer
devis des réparations au presbytère : 670,50 francs

1886
conseil de fabrique
Fortuné Fabre, président ; Joseph Joffre, curé, secrétaire, Emmanuel Berdaguer, maire, Paul Capdeville, trésorier, Joseph Maler, Léon Vilanova, Paul Romeu

1887
M. Jean Fondecave a fait des travaux au presbytère pour la somme de 350 francs
Le ministre des cultes accorde à la commune de Corsavy la somme de 350 francs pour l’aider à payer la dépense des réparations au presbytère.

Le 6 août : Le curé Joffre desservant à Corsavy à M. le Préfet : « … Je ne puis loger plus longtemps dans le presbytère. Je ne veux pas y perdre ma santé parce que chaque fois qu’il pleut ( ce qui arrive très souvent en montagne) je suis dans un véritable étang, et de plus je ne veux pas y exposer mes jours. J’ai failli être victime d’un plafond qui s’est laissé aller et je ne veux pas être enseveli sous les décombres de la toiture qui se serait depuis longtemps effondrée si je ne l’avais faite fortement étayer… »

1889
Conseil de fabrique
Léon Vilanova, président ; Joseph Joffre, curé, secrétaire, Emmanuel Berdaguer, maire ; Fortuné Fabre, Joseph Maler, Antoine Pons
Une partie de la toiture du presbytère a été refaite en 1887. Le reste est dans un tel état de vétusté que les gouttières ne peuvent plus être réparées ; les soliveaux complètement vermoulus ne tiennent presque plus, certains ayant déjà cédé ; les poutres doivent être remplacées. Le mur du milieu menace ruine et tous les appartements ont besoin de réparations plus ou moins importantes.
De plus, il est urgent de réparer la toiture de l’église en entier pour conserver la voûte principale et les voûtes des chapelles particulières déjà fortement endommagées par les gouttières.
Devis 1677,05 francs
Les ressources de la fabrique sont insuffisantes : elle y affectera 477,05 francs provenant d’une coupe de châtaigniers
Les ressources de la commune sont aussi insuffisantes pour faire les réparations
Le Conseil Général offre une somme de 1200 francs à la commune de Corsavy pour réparations à faire au presbytère

1891
subvention de 600 francs du ministre de la justice et des cultes pour la réparation de la toiture de l’église
curé de Corsavy : Oms

A.D. 2 Op 1126

1893
Le conseil de fabrique demande des réparations urgentes
- à la toiture du presbytère qui menace de s’effondrer
- dans certains appartements qui le confrontent et qui sont dans un état déplorable
- à l’église dont une partie est délabrée, les voûtes des 4 chapelles latérales sont dégradées

Le devis est de 1541, 51 francs

Le conseil municipal, saisi par le conseil de fabrique, dans sa séance du 14 avril 1893, projette la reconstruction du presbytère et de faire les réparations intérieures à l’église et au presbytère de Corsavy
Le projet comprend : la réparation des voûtes de l’église, l’exhaussement et la réfection de la toiture du presbytère de manière à rendre le 1er étage habitable

Etat descriptif de l’église et de presbytère de Corsavy :
L’église de Corsavy, construite de l’est à l’ouest, est formée d’une seule nef et de 4 chapelles latérales enchâssées entre les contreforts dont deux du coté du nord et deux du coté du sud. La toiture de l’église n’a pas été touchée depuis 50 ans environ. La voûte est entièrement dégradée par suite de gouttières existant avant les réparations à la toiture
Le presbytère a 2 étages. En entrant, un petit corridor avec la salle à manger à gauche ; à droite, la cuisine d’où on entre dans la chambre principale. Au 2ième étage une dépense en bon état et deux petites chambres seulement ébauchées puisqu’elles n’ont ni plafond, ni parquet, puis 2 vastes greniers sous le toit.
En 1887 on a refait une petite partie de la toiture ; la plus grande partie qui reste menace de s’effondrer.
L’intérieur du presbytère n’a pas eu de fortes réparations depuis de longues années

Financement

L’état donne une subvention de 1300 francs
La fabrique paiera 241,51 francs

Ministère de l’instruction publique, des beaux-arts et du culte
Direction du culte
Monsieur le Préfet,
J’ai l’honneur de vous informer que j’ai accordé à la commune de Corsavy un secours supplémentaire de 500 francs pour l’aider à payer la dépense de réparation de son église et de son presbytère

A.D. 5 V 13
1901
réglementation de la location du terrain dit de las Bouchères ( récolte, pacage)
Délibération du conseil de Fabrique
7 juillet 1901
Le Conseil de Fabrique convoqué au prone de la messe paroissiale, s’est tenue au presbytère. Etaient présents tous les membres du Conseil. M. le Président expose que la propriété de l’Eglise ( dite Bouchères) est très mal administrée
Considérant
- que la Fabrique paye tous les ans à l’Etat la somme de 34,39 francs pour la propriété dite Bouchères
- que les pauvres de Corsavy ont toute faculté d’exploiter ces terrains moyennant une légère rétribution
- que les colons exploitent tous les ans de nouveaux terrains sans jamais déclarer à la Fabrique la contenance du terrain exploité
décide de faire le règlement suivant :
article 1. Toute personne qui voudra exploiter une partie de las Bouchères devra auparavant en demander l’autorisation au Conseil de Fabrique
article 2. L’année de l’exploitation, la récolte appartiendra au colon, mais payera l’année suivante une rétribution à la Fabrique
article 3. Tout colon, après avoir enlevé la récolte, laissera au troupeau le temps de paître avant de pouvoir ensemencer de nouveau
article 4. A la St Martin, le 11 novembre, le berger aura la possibilité de faire paître son troupeau dans toutes les propriétés de las Bouchères
article 5. Le berger est seul responsable vis-à-vis des colons des dommages causés par les troupeaux
article 6. Le conseil de Fabrique se réserve d’augmenter ou de diminuer le prix de la ferme
article 7. Les colons payeront la ferme des Bouchères le 1er janvier de chaque année
article 8. Tout colon qui ne se conforme pas à l’article 7 perdra son droit de colon et pourra être poursuivi en payement de sa dette
signé Esperiquette