MINES et FORGE
Mines de fer ( 1791)
Al mener de dalt et Bernado aux héritiers de Jacques Pons et à Jean Vilanova et Delaris
Aïgues Blanques à Louis Costa-Serradell. Emigre. Attribuée en 1794 à la République
Las Canals à Michel Caballer-Descatllar, d’Ille. Emigre. Attribuée en 1794 en partie à Marie Maler, d’Arles, l’autre partie à la République
La Droguera à Joseph Daunis, de St Laurent
Al mener d’en Marti et la Torre à Companyo et Marrot, de Céret, et Pierre Ponsich, de St Laurent
Al mener de San Pere à la marguillerie de St Pierre d’Arles. A la République en 1794.
Al Pou à Abdon de Noell, de St Laurent de Cerdans. Emigre. Attribuée en 1794 à la République
Las Indis et Rocas Negras aux héritiers de Mme de Vinezac
Une minière non exploitée au marquis de MontferrerForge (1791)
La Farga, forge, martinet et maison à Louis Costa-Serradell. Emigre. Attribués en 1794 à Antoine Roussillon, médecin à Paris. Pourtant, le 22 messidor An 8 ( 18 juillet 1800), la municipalité de Corsavy accorde le certificat de résidence suivant : « Louis Michel Costa-Serradell, ancien professeur de médecine de la ci-devant université de Perpignan, âgé de 55 à 56 ans, taille 1 m 746 mm, sourcils châtains, yeux de même, nez moyen, bouche de même, menton rond avec fossette au milieu, a résidé habituellement et sans interruption dans la forge située à la commune de Corsavy depuis le 10 août 1793 au 20 octobre de la même année »7 messidor An 2 (25 juin 1794)
Etat des forges;
1 martinet de l'émigré Costa
I forge de l'émigré Costa
les divers matériaux qui se trouvent à la forge appartiennent à: Pierre Marcé, Jean Gursa, Jean Anglade, Sauveur Marcé, Sébastien Tubert, Martin Janotet, Joseph Batlle, Raphaël Sirera, Jacques Paillissé, Jacques Llori,(437 charges de charbon et 682 charges de mine de fer)
signé: Vilanove et Darguines, maire14 fructidor An 2 ( 31 août 1794)
Etat du fer qui existe dans la commune de Corsavy, d'après la visite que nous avons faite aux différents particuliers:
Pierre Marcé et Sébastien Tubert, par moitié entre eux; à la maison de Sébastien Tubert:
fer en barre 60 q.
fer caÿderet 13 q,
François Darne, négociant:
fer en barre 0 q. 2 R.
fer caÿderet 1 q. 1 R. 13Total 73 q. 3 R. 13
Rapport sur les forges ( An4)
18 messidor An 4
Le Commissaire Exécutif du Département à celui d’Arles ( lettre n° 1722)… Une lettre de l’Inspecteur des mines de la République, me dit qu’il importe de savoir :
1. quel était avant la Révolution le nombre de forges allantes dans mon arrondissement
2. quel était leur produit moyen
3. quel était le nombre des ouvriers consacrés à cette profession en y comprenant les charbonniers et les voituriers, en les distinguant des autres employés
4. quel était le nombre des mineurs et autres employés comme charbonniers à cette extraction des mines et les voituriers employés à ce transport
5. quel était le débouché le plus ordinaire pour les fers
6. quel est, dans ce moment, le nombre de forges, leur produit, le nombre des forgerons et des mineurs employés comme charbonniers et voituriers
Pouvez-vous me donner les mêmes renseignements sur les fabriques de clous vulgairement dits martinets ? …7 thermidor An 4
Echene, Commissaire Exécutif du canton d’Arles à celui du Département ( rapport n° 68)… Je commence à vous donner le détail exact de toutes les demandes que vous m’avez faites
1. Dans mon arrondissement il y avait avant la Révolution et y sont encore 5 forges : celle du Caraller à Arles, celle de Corsavy, celle du Pont Neuf à Arles, celle des Bains, celle de Lazemas à Palalda. Mais elles ne vont plus, à l’exception de celle de Corsavy ainsi que son martinet. Elle bat le fer continuellement et en abondance. Quant aux 4 restantes, elles ne vont plus par le manque de mulets, forgerons et charbonniers
2. Le produit moyen de faire du fer annuellement pour chaque forge est de 2400 quintaux de fer compté le chômage de forge et le chômage des réparations.
3. Le nombre d’ouvriers consacrés à ces travaux annuellement est pour chaque forge : 4 mineurs, 6 voituriers conduisant 20 mulets occupés au travail toute l’année pour le transport de toute la mine et charbons que la forge peut employer…
4. Il faut également pour la cuisson du charbon nécessaire pour faire aller une forge annuellement 6 charbonniers qui ne fassent autre travail toute l’année ; il faut en outre 6 forgerons
5. Le débouché ordinaire du fer dans nos contrées portait du numéraire en abondance puisqu’il était pour l’Espagne. Les douanes recevaient par quintal, 20 sols. Il en passait bien quelque peu dans l’intérieur de la France
6. Malgré qu’il n’y ait qu’une forge en activité, ceux qui font fabriquer le fer ne peuvent le vendre, attendu que ne pouvant le faire passer en Espagne, ils tiennent leurs magasins remplis sans que personne ne leur en achète. Cet empêchement fera qu’aucune forge de nos contrées ne pourra aller, attendu que les fabricants tiennent leurs fonds morts, ne pouvant faire de l’argent pour acheter du charbon ainsi que de la mine. Ils restent sans le sou pour faire aller le commerce.
Quant aux martinets
1. Dans mon arrondissement il en existe 3 : deux à Arles et un à Corsavy qui est en activité quelque peu. Il faut un mulet pour le transport du charbon pour chaque martinet et 2 ouvriers pour allonger le fer et un charbonnier pour la cuisson de chaque martinet
2. Dans Arles il existe un martinet faisant des clous, mais ce n’est pas toute l’année
3. On peut compter 8 mois de l’année
4. Quoi que je vous dise martinets pour allonger le fer on peut également y fabriquer dans chacun des clous
Au canton du Tech
Il existe actuellement 4 forges, dont 2 travaillent quelque peu : la forge d’Avall, la forge de Serralongue, la forge de Manyaques, la forge d’en Bosch à St Laurent de Cerdans. Les deux forges ne travaillent point par manque d’ouvriers, mulets et charbonniers. Pour les forges que je vous désigne de St Laurent de Cerdans et Serralongue, il faut se tabler pour leur consommation et production à peu près comme celles du canton d’Arles que je vous ai désignées. A St Laurent de Cerdans il existe 6 martinets à faire des clous, qui ordinairement sont composés de 6 à 8 ouvriers.
Au canton de Laroque
Il existe également une forge qui est celle de Sorède d’un émigré de Perpignan. Elle ne travaille point.
Voilà tous les renseignements …..
An 7
Joseph Laviose, mineur, désire apprendre le métier de cloutier comme propriétaire d’un martinet sis à Arles. L’exposant est domicilié à Corsavy. En conséquence il demande qu’il lui soit accordé un passeport pour aller faire son apprentissage à Massanet en Espagne, l’exposant est âgé de 14 ans, taille de 4 pieds 6 pouces, cheveux et sourcils blondins, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, front grandDécès
An 9 ( 1801)
Martin Mias, mineur, âgé de 27 ans, époux de Marianne Calvet, décède à la minière du Pou : « un gros roch l’a crevé, et on l’a transporté mort à la maison »