Le 22 avril 2005
EDF RTE et la solidarité européenne
En cette mi-avril 140 000 foyers de l’Est de la France ont été privés d’électricité suite aux intempéries qui se sont abattues de la Lorraine à l’Ardèche.
On ne peut s’empêcher de faire un rapprochement avec la situation survenue cet hiver en Corse et, de se demander si ces longues pannes à répétitions deviendront des pratiques courantes.
Ce serait un comble pour un Etat qui fournit de l’électricité à presque toute l’Europe et qui se targue d’être le premier fournisseur européen.
Heureusement les Etats européens dont l’Espagne, ont secouru la France, comme le souligne RTE dans un article paru le 16 avril, et qui se réjouit du bon fonctionnement da la solidarité entre Etats membres de l’Union, en oubliant de préciser que cet élan n’est pas gratuit.
EDF, service encore public, n’arrive plus à satisfaire continuellement nos demandes ; pourtant elle s’obstine à vouloir implanter, avant sa privatisation, sur notre sol, de nouvelles structures pour fournir l’Espagne en électricité. Il faut savoir que ces nouveaux investissements ne profiteront pas aux contribuables français, : l’énergie ne fait que transiter ; mais ils en subiront les désagréments.
Nous sommes donc farouchement opposés à ce projet qui sonnerait le glas du Haut-Vallespir moribond. Nous n’admettons pas que pour assouvir les appétits insatiables de certains, nous sacrifions notre environnement, notre santé, nos biens dépréciés, et nous hypothèquerions l’avenir de tous compte tenu du développement du nucléaire que ce projet implique. Est-ce celà l’Europe ?
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Tous contre la THT

Combat pour le "non a la THT"

Ce combat est ouvert a tous. Tous ceux qui souhaitent apporter leur volonté et leur expérience sont les bienvenus

A Monsieur Hérault ,responsable RTE des PO

(le 12 fevrier 2005)

Monsieur,

Vous constatez que "la récupération du tracé Baixas - Vich est de plus en plus considérée et qu'avec le doublement de cette ligne,des améliorations peuvent être apportées....Ce ne sont que 20 pylônes qui , en faisant un effort d'insertion dans le paysage , peuvent être dissimulés,...et puis des meusures d'accompagnement peuvent bien faire les choses avec les gens concernés"

Ce synisme nous blesse terriblement et nous assimilons cette démarche à un diktat humiliant , car l'implantation des 20 pylônes est largement minorée et leurs incidences pérennes , néfastes pour l'Homme comme pour la Nature sont occultées.

Quant aux mesures d'accompagnement accordées aux "gens" sont floues et méprisables . Seront-elles pérennes comme la THT?? conséquentes comme le voltage véhiculé?? et attribuées régulièrement à chaque individu exposé en permanence aux vicissitudes et aux dangers de la THT??

Le danger est tel que certains pays de l'Union Européenne , comme l'Espagne , optent pour l'enfouissement des lignes.La France n'est elle pas en meusure de le faire?

N'en déplaise aux affairistes de tous bords , sachez , Monsieur , que le Vallespir n'est ni a vendre , ni a massacrer , et que la majorité de la populationest décidée a le défendre avec dignité et resolution afin que soit transmis aux generations futures un espace naturel propre de tout rayonnement électromagnetique.

Veuillez croire , Monsieur , à nos sentiments les plus sincères.

Les leucémies plus nombreuses près des lignes à haute tension

(LE MONDE , le 03.06.05)

être né et vivre à proximité d'une ligne à haute tension favorise-t-il la survenue de cancers chez l'enfant ? Publiée dans le British Medical Journal daté samedi 4 juin, une étude anglaise indique un risque de leucémie accru de 70 % chez les enfants résidant dans un rayon de 200 mètres autour d'une ligne à haute tension.

Toutefois, les auteurs indiquent que si l'association entre les deux facteurs relevait d'une relation de cause à effet ­ ce qui n'est pas établi ­, cela n'expliquerait que 1 % des leucémies de l'enfant en Angleterre et au pays de Galles. Ils n'ont pas retrouvé de majoration du risque pour d'autres cancers de l'enfant.

Depuis 1979, les champs électromagnétiques de très basse fréquence engendrés par les lignes électriques à très haut voltage sont soupçonnés de jouer un rôle dans la survenue de certains cancers. Les données de neuf études montraient un doublement du risque de leucémie chez les enfants vivant dans des maisons exposées à des champs électromagnétiques d'au moins 0,4 microtesla. A titre de comparaison, le champ magnétique terrestre varie de 25 microteslas à l'Equateur à 65 microteslas aux pôles.

En juin 2001, 21 experts de 10 pays, réunis à Lyon par le Centre international de recherche sur le cancer, considéraient que l'association entre les champs magnétiques de très basse fréquence et un risque de leucémie doublé "avait peu de chance d'être due au hasard" . Cependant, ils n'excluaient pas des biais de sélection dans les populations étudiées. Sur la base de cette "preuve épidémiologique limitée" , ils décidèrent de classer ce type de champ magnétique comme "cancérogène possible" pour l'espèce humaine (groupe 2B).

"PAS D'EXPLICATION"

Gerald Draper et ses collaborateurs du groupe de recherche sur le cancer de l'enfant, de l'université d'Oxford, ont entrepris la plus vaste étude jamais menée, comparant l'exposition à des champs électromagnétiques de très basse fréquence chez des enfants atteints de cancer et chez des enfants indemnes.

Ils ont utilisé les données du registre national des tumeurs de l'enfant, en place en Grande-Bretagne, représentant 29 081 cas chez des individus de moins de 15 ans, dont 9 700 de leucémie. Les auteurs ont ensuite constitué le groupe témoin à partir des registres d'état civil, avec autant d'enfants de même sexe, de même âge et de même lieu de naissance.

Puis ils ont dressé la carte du réseau de lignes à très haute tension et des 21 800 pylônes correspondants. Les données du réseau national d'électricité ont ensuite permis de calculer la plus courte distance entre le lieu de naissance et une ligne électrique.

Gerald Draper et ses collaborateurs ont constaté que le risque d'avoir une leucémie était accru de 69 % chez les enfants dont le domicile à la naissance n'était pas éloigné de plus de 200 mètres d'une ligne à très haute tension, cette augmentation étant statistiquement significative. Le risque était plus faiblement augmenté (23 %) dans le cas d'une distance comprise entre 200 et 600 mètres, ce qui surprend les auteurs, compte tenu de la faiblesse du champ magnétique induit dans une zone aussi éloignée de la ligne électrique. En revanche, il n'y avait pas de majoration du risque à plus de 600 mètres.

"Ces données sont en accord avec celles de la littérature, explique le professeur Denis Zmirou, qui dirige, à Nancy, un laboratoire de l'Inserm consacré aux évolutions et à la prévention des risques professionnels et environnementaux. Mais il y a une difficulté : nous ne disposons d'aucun travail sérieux apportant une explication au phénomène."

Dans un éditorial publié par le British Journal of Medicine, une universitaire britannique rappelle que les leucémies de l'enfant relèvent probablement à la fois d'altérations de l'ADN, avant la naissance, et de facteurs environnementaux, après la naissance, parmi lesquels des infections, des produits chimiques ou des radiations ionisantes. La preuve de la responsabilité des champs magnétiques de basse fréquence induits par les lignes à très haute tension reste donc à apporter.

Paul Benkimoun


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